La perspective depuis la maison

En suivant la terrasse depuis le petit bassin, la maison apparaît, chaleureuse.

Comme un vieux vaisseau retourné se reposant sur des poutres du même âge, elle s'allonge au-dessus de la terrasse pour la protéger.

En face, une mer de gazon s'étale calmement, rythmée par trois paires de vagues d'ifs bien taillés puis une pergola qui entoure un banc.

L'ouverture entre les pans sombres se rétrécit progressivement vers le banc pour accélérer la perspective, soutenue verticalement par deux rangées de grands arbres qui la prolongent. Les haies sont d'ifs (Taxus baccata), sauf celle derrière le banc. De charmes ou hêtres caducs, elle laisse le regard hivernal poursuivre son échappée.

A part les potées de la terrasse, ici, tout est vert et reposant. Mais c'est le calme avant la tempête. De chaque côté, les deux premières haies dissimulent entre elles des massifs de fleurs qui leur sont perpendiculaires. En été, les toupets fleuris dépassent juste ce qu'il faut pour titiller la curiosité.

Et entre les deuxième et troisième rangs, s'étend transversalement un long bassin, très fleuri lui aussi mais les couleurs et les fleurs sont cachées par les haies. Sans les deux touffes de graminées vertes qui annoncent le banc, il passerait presqu'inaperçu

Et tout à droite de cette scène, donc au Sud, se déploient d'immenses parterres fleuris. Mais ici, seuls les pots, colorés et fougeux, annoncent la suite.